Face aux défis environnementaux et climatiques, les nouvelles normes en matière de construction et de rénovation sont devenues un enjeu majeur pour l’avenir de notre planète. Dans cet article, nous vous proposons un état des lieux complet sur ces nouvelles exigences, leurs impacts sur le secteur du bâtiment et les opportunités qu’elles offrent en termes d’économie d’énergie et de préservation des ressources.
Le contexte réglementaire : la transition énergétique et écologique
La prise de conscience grandissante des enjeux environnementaux a conduit à l’émergence de nouvelles normes visant à réduire l’empreinte écologique du secteur du bâtiment. En effet, ce dernier représente près de 40% de la consommation d’énergie finale en France, ainsi que 25% des émissions de gaz à effet de serre. Parmi les mesures phares adoptées au niveau national figurent la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) et le Plan Climat, qui fixent des objectifs ambitieux en matière d’efficacité énergétique et d’utilisation des énergies renouvelables.
La réglementation thermique 2012 (RT2012)
Mise en place depuis le 1er janvier 2013, la réglementation thermique 2012 (RT2012) est aujourd’hui la norme de référence pour la construction neuve en France. Elle impose des exigences de performance énergétique globale aux bâtiments neufs, ainsi que des seuils maximaux de consommation d’énergie primaire par mètre carré et par an. L’objectif affiché est de diviser par trois la consommation d’énergie des constructions neuves par rapport à la précédente réglementation thermique (RT2005).
Le label E+C- : vers une construction à énergie positive et bas-carbone
Dans la continuité de la RT2012, le label E+C- (Énergie positive et Réduction Carbone) a été lancé en 2016 afin d’encourager les acteurs du bâtiment à aller plus loin dans leur démarche environnementale. Ce label préfigure la future réglementation environnementale 2020 (RE2020), qui remplacera progressivement la RT2012. Les projets immobiliers certifiés E+C- doivent ainsi atteindre un niveau de performance énergétique supérieur à celui requis par la RT2012, tout en réduisant significativement l’empreinte carbone du bâtiment sur l’ensemble de son cycle de vie.
La rénovation énergétique des bâtiments existants
Au-delà des constructions neuves, les nouvelles normes environnementales concernent également le parc immobilier existant. Le Plan Climat prévoit ainsi la rénovation énergétique d’au moins 500 000 logements par an, avec pour objectif que l’ensemble des bâtiments résidentiels atteignent au minimum une étiquette énergétique B à l’horizon 2050. Pour accompagner cette transition, plusieurs dispositifs d’aide financière ont été mis en place, tels que le Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) ou les Certificats d’économies d’énergie (CEE).
Les enjeux et opportunités des nouvelles normes environnementales
Si ces nouvelles exigences représentent un défi pour les professionnels du bâtiment, elles offrent également de nombreuses opportunités. En effet, la construction et la rénovation écologiques sont aujourd’hui considérées comme des leviers essentiels pour lutter contre le changement climatique et préserver les ressources naturelles. De plus, elles permettent de réaliser des économies d’énergie substantielles et de réduire les charges pour les occupants des bâtiments concernés. Enfin, elles contribuent à améliorer la qualité de vie et le confort des occupants, notamment en termes de qualité de l’air intérieur et de luminosité.
Ainsi, les nouvelles normes environnementales dans la construction et la rénovation constituent un enjeu majeur pour notre société, autant d’un point de vue écologique qu’économique. Elles témoignent d’une prise de conscience collective face aux défis environnementaux et climatiques, et ouvrent la voie vers un secteur du bâtiment plus durable et responsable.